Il fallait y penser ! Et que quiconque doute encore de l’immense faculté d’adaptation de l’homo sapiens lise ceci.
Les hypermilers
La marche ? Le vélo ? Rien de très excitant ! Pour un jeune homme moderne et branché, soucieux malgré tout – non pas d’environnement, n’exagérons pas – de ses économies, il existe un nouveau jeu, un défit permanent. Ici, le niveau d’adrénaline injecté dans le métro-voiture-boulot-dodo est directement proportionnel à celui d’une jauge à essence. Pour les hypermilers (on pourrait traduire, en français, hyperkilométrés, mais c’est moins joli), le plaisir consiste à rouler en consommant un minimum d’essence. La méthode ? Respecter les limitations de vitesse. Oui, bof. Pour les ex-amateurs de grosses cylindrées, quelle motivation ! Plus loin, ça devient intéressant. Le pulse and glide consiste à donner un coup d’accélérateur pour éteindre le moteur aussitôt, et se laisser voluptueusement glisser sur la route. Conseil : ne pas freiner (de toute façon, sans moteur ça marche moins bien), ne pas ralentir, éviter les stops, les obstacles, les feux rouges, sinuer sur la route d’un mouvement onduleux, continu. Ensuite, c’est l’évidence : garder son moteur bien au chaud (une petite couverture et un grand garage), démarrer en haut d’une pente (évidemment, il suffit de bien choisir ses amis, son lieu de travail : en haut, toujours plus haut !), etc etc. Pour une belle photo, se reporter à l’article du magazine Wired. La blogosphère sert ensuite de plateforme aux exploits, puisqu’il n’existe pas de jeu sans un mâle esprit de compétition, sain comme l’air frais !
Photo : James Dean et Nathalie Wood dans Rebel without a cause, Nicholas Ray (1955)
…et quand on n’a pas de voiture ?
Pourquoi ne pas imaginer une façon de rouler à vélo en dépensant moins de calories ? mais je crois que ça n’intéressera pas grand monde… (en tout cas, moi, je préconise définitivement les descentes ! une ville 100% descentes et je ne quitte plus mon vélo !)