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Vive en devenir est pensée
Mue par une visite décisive
A l’évidence d’une fenêtre refermée
Le par-delà
Recèle sa réponse
Vide ou latence – réduction
Consentement à l’emprise
Irrecevable – communion
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Vive
Scission du pas
Scandant furtif le revenir
Tumulte des riens
Tantôt sourds qui s’empressent
Au verbe – tantôt forfaits
En dérivent
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Irascible errance
Qui chemine ose
Devenir autre – refuser –
D’une fenêtre privée
L’aveugle outrance
S’aggravant – vive en devenir –
La commune pensée se fend
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Latences houleuses
Le par-delà jaillit
D’une fenêtre renfoncée
Vive entente est pensée
Contour qui s’infinit
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j’avais lu ‘Vivre en devenir est pensée’ et tout était bancal…
bancal ça peut aller pour un début, mais vive fait mieux
je voulais dire que j’avais mal lu,je m’étais trompé et tout le texte était déstabilisé
Quel est le mot, la pensée qui pourrait correspondre à ce qu’on cherche, à ce qu’on ressent à ce moment là quand on commence à lire ? Parfois on ne lit pas, on se surprend à vouloir seulement « adapter » l’histoire qui nous agite, lui trouver des résonances. Parfois on s’arrête presque aussitôt de lire : quelques mots viennent de nous accaparer l’esprit, y faire mouche… « Scandant furtif le revenir » alors que rien jamais ne revient… pas même furtivement !
Et tout ce qui ne reviendra pas pèse subitement le poids de vies entières…
J’ai envie de vous répondre en citant Blanchot :
« Celui qui veut se souvenir doit se confier à l’oubli, à ce risque qu’est l’oubli absolu et à ce beau hasard que devient alors le souvenir. »
Je crois que, pour ma part, je remplacerais ici le mot souvenir par celui de revenir.
Alors je suis bien placé, j’oublie, je fais plaisir au hasard… sauf ce qui reste inoubliable, ce qui résiste malgré toutes les tentatives, le si peu recyclable. Il serait mieux de faire de la place à la loterie d’autres « revenirs » … Mais certains moments ou personnes sont ancrés, ils ont déteint, fragments tatoués sous la peau… Pour perdre la mémoire de ceux-là il faudrait se détacher d’une partie de soi qu’on juge précieuse qu’on ne sait pas perdre. Parce qu’ils y apparaissent, y sont debout, ni mort, ni vraiment absent : « aimables » définitivement !
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