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Si tu attends des signes qu’ils t’abordent avec grâce, qu’ils t’effleurent, te tournent la tête, légers d’une inconséquence qui n’est pas mondaine mais tienne, te laissent croire – oh juste un peu – que tu es libre encore et fort aussi de relever, comptable, le défi qu’ils représentent, si tu les guettes anxieux, indécis, vois alors qu’ils ne se contentent pas de te frôler mais qu’ils pleuvent, éclatants, gorgés, tonitruants, vois qu’ils cherchent à te percuter, qu’ils te cherchent toi et te voient, te serrent, t’emportent, ne te lâchent pas. Tant et tant que tu te détournes – oh juste un peu – pour éprouver l’espace, rassuré sans doute, par ton esquive, convaincu de ton avance et d’avoir gagné du temps. Jusqu’à ce que tu comprennes qu’il ne s’agissait nullement de signes, mais du présent en morceaux.
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