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Je rêve d’un amour pareil à la mer
Un enveloppement total
Et continu le corps rencontré
Saisi de partout porté et soutenu
Dans l’extase cependant que libre
Par la nage de se mouvoir
Loin des rivages connus
Et dans cet abîme descendre
M’enfoncer suivant le désir
D’une autre connaissance
Au frôlement d’une faune invisible
Je rêve de la mer
Étreinte absolue
Jusqu’à la dissolution
De la peau terrain originaire
Où le corps se différencie
De cela qui l’atteint
A l’acmé de la sensation
L’horizon chavire là-bas
Loin du littoral assermenté
Aux terres raisonnables
Je m’en vais jusqu’à la noyade
Voie seule
Indiscernable à l’accession
De cet au-delà qu’est l’amour
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