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Edvard Munch, Vampire
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D’un être la chair
Insoucieuse je suis l’ombre
Admirative
Stupeur calme
Un regard ne requiert
Nulle invitation
Aux mondanités apéritives
Je me tiens immobile
Silencieuse attentive
Cette faim qui est mienne
Inconsolable
A pour se rendre aimable
Une grammaire précise
Prétextes faux fétiches
Syntaxe secrète de sensations
La collection croît
Dans le soufre de mes pupilles
Pour qu’un imaginaire
Se révèle
Une autre rive
S’ouvre vulnérable
De ce genre d’intrusion
Nul ne se protège
Jamais assez
D’aucuns jugeant
Subtilement dérisoire
En moi ce pouvoir
De dételer
Du monde sensible
Des territoires sauvages
Ainsi se lève
Mon appétit
Mes avidités furtives
Je peux je dois
Capturer l’âme et me laisser
Descendre
Le long des fleuves jugulaires
Mon aptitude délirante
À déceler un corps
Là où il s’abime d’un mot
Appeler le sang s’il faut
Préparer la morsure
Suivre la veine
Dont je m’octroie
L’accès ce risque
Coule de mes lèvres
Jusqu’à mon cœur
Eclipse je ne suis guère
De l’ennui
Que le cauchemar
La subreptice
Interruption