Tout ce qui est excessif est insignifiant

Et c’est ainsi que l’on constate dans le monde politique, une farouche tendance à faire un amalgame entre les tenants d’une position radicale au sens premier du terme (soit celles et ceux qui souhaitent prendre le mal à la racine et qui visent donc à agir sur les causes profondes des phénomènes qu’ils souhaitent modifier) et les extrémistes.

Et en effet, c’est bien connu, tout ce qui est excessif est insignifiant et toute vision alternative se voit ainsi disqualifiée et partant, toute capacité d’action collective se voit ainsi neutralisée.

Cette disqualification par l’hyperbole qui se traduit indubitablement et inlassablement par l’exacerbation disproportionnée du moindre acte de contestation incite à lever le paradoxe suivant :  » Cette tendance à la criminalisation n’est-elle pas le symptôme d’une démocratie fébrile ou frileuse, crispée, peu sûre d’elle et en manque de perspective ? Pourquoi un système démocratique construit à coup de lutte et de contestation a-t-il si peur des luttes et contestations actuelles ? »*

Olivier Starquit, Radical, vous avez dit radical ?

*M. Bietlot et F. Van Reymenant, Le Syndrome d’une démocratie frileuse.

 

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